A Mboka Bissengo, quelque part en Afrique, pendant que les politiques gèrent leurs poches, la population survit tant bien que mal.
Simon et Anne s’engagent selon les liens « sacrés » du mariage. Peu de temps après, Simon obtient une promotion qui va changer le cours de sa vie car, à Mboka Bissengo, une promotion sociale s’accompagne automatiquement par l’entretien d’une ou plusieurs maîtresses.

Caractéristique


Titre: L’hôte indésirable
Auteur : Doris Kélanou
Éditeur : Éditions Anibwé
Date de parution : Décembre 2010
ISBN : 978-2-916121-03-1
Prix public : 9 €
Pagination : 284 pages
Format (cm): 11 x 18
Format : Poche
Rayon/Genre : Roman, société
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 L’auteur


Congolaise de Brazzaville, installée en France, Doris Kelanou signe ici son premier roman.Diplômée en anglais et bureautique en Afrique du Sud, elle travaille actuellement comme agent d’escale dans un aéroport parisien.

Le synopsis


A Mboka Bissengo, quelque part en Afrique, pendant que les politiques gèrent leurs poches, la population survit tant bien que mal.
Simon et Anne s’engagent selon les liens « sacrés » du mariage. Peu de temps après, Simon obtient une promotion qui va changer le cours de sa vie car, à Mboka Bissengo, une promotion sociale s’accompagne automatiquement par l’entretien d’une ou plusieurs maîtresses.

L’esprit capitaliste, assis sur la morale du profit, et sur la capitalisation de l’argent a pris racine. Mais mal assimilé, il dénature, travestit, déforme, caricature les valeurs viodoises et bantou. Dorénavant l’argent est au centre de tout. Il n’y a plus rien pour rien. Tout est privatisé et se monnaye : écoles privées, églises privées, hôpitaux privés, administrations privées, bonjour privé, sourire privé, etc… 

Malheureusement, cette pratique n’est pas sans risque. Les mbokatiers semblent ignorer qu’un terrible fléau rôde en ville. Fléau mortel que Simon ramène au foyer : le SIDA.
Les carences étatiques au niveau sanitaire, médicale et psychologique renforcent le recours aux superstitions et rend le peuple vulnérable face à la cupidité des sorciers et autres prophètes.

Disons que la semence du VIH a atterri sur une terre fertile, arrosée par une croyance superstitieuse, et elle pousse chaque jour un peu plus. Cette semence est devenue un gros arbre aux racines bien enfouies qui donnent des fruits amers. 

L’inconscience de Simon, les croyances et les superstitions établies à Mboka Bissengo auront de terribles conséquences…

Le contexte 


La pandémie du SIDA est une catastrophe de plus pour le continent africain.

Les populations déjà durement touchées par l’instabilité politique, les guerres, la mauvaise gestion étatique, s’accrochent aux superstitions, deviennent la proie des nouvelles églises dites « éveillées » , les liens familiaux se disloquent , les enfants livrés à eux-mêmes errent dans les rues.
Si Doris Kelanou a fait le choix de situer son récit dans un lieu imaginaire, bien que certaines données historiques et certains termes nous font songer au Congo, c’est que les pratiques qu’elle dénonce, la situation catastrophique qu’elle décrit, touche un grand nombre d’états africains.

« Être séropositif ou être sidéen à Mboka-Bissengo est la chose la plus atroce qui soit. Il faut non seulement faire face à la pénibilité et aux caprices de la maladie mais surtout il faut supporter le regard accusateur, sermonneur et moqueur de l’autre. On est sujet à toutes sortes de discrimination. On vous considère comme souffrant d’une maladie marginale. Les gens ne vous regardent plus de la même manière. Ils vous enterrent précocement alors que la mort elle-même, malgré la douleur et le tourment que vous impose la vie à travers la débâcle des infections, toutes aussi invalidantes les unes que les autres, vous accorde encore un sursis. Ils chuchotent à votre passage et vous évitent comme un chien enragé, comme s’il suffisait d’un simple bonjour pour être contaminé. Sans compter la pauvreté, cette amie malveillante… »

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